parabolique

1. parabolique [ parabɔlik ] adj.

• v. 1500; lat. ecclés. parabolicus

♦ Rare Relatif à la parabole (1.). ⇒ allégorique. parabolique 2. parabolique [ parabɔlik ] adj.

• 1571; de 2. parabole

1 ♦ Relatif à la parabole (2.).

♢ En forme de parabole. Miroir parabolique. — Adv. PARABOLIQUEMENT , 1732 .

2 ♦ (1935) Radiateur parabolique, ou n. m. un parabolique : radiateur à miroir parabolique.

3 ♦ Antenne parabolique : antenne de télévision qui capte les programmes étrangers retransmis par satellite. ⇒ 2. parabole.

● parabolique adjectif Se dit d'un cylindre ou de toute autre surface dont certaines sections sont des paraboles. ● parabolique (expressions) adjectif Antenne parabolique, antenne de télécommunications de forme paraboloïdale. Géométrie métrique parabolique, géométrie non euclidienne. Miroir parabolique, miroir dont la surface réfléchissante est un paraboloïde de révolution. Mouvement parabolique, mouvement, selon un arc de parabole, d'un point matériel soumis à une force constante. Radiateur parabolique, radiateur dont la résistance chauffante est placée au foyer d'une surface métallique polie ayant la forme d'un paraboloïde de révolution. Vitesse parabolique, synonyme de vitesse de libération. ● parabolique (synonymes) adjectif Vitesse parabolique

Synonymes :

- vitesse de libération

parabolique

adj. (et n. f.)

d1./d GEOM Relatif à la parabole.

d2./d En forme de parabole. Miroir, antenne parabolique.

|| n. f. (Maghreb) Antenne de télévision parabolique.

I.

⇒PARABOLIQUE¹, adj.

Rare, littér. [Corresp. à parabole¹ A]

— [En parlant le plus souvent d'un mode d'expression] Qui est relatif à la parabole, qui utilise la parabole. Enseignement, prophétie, récit, sentence parabolique. Lorsqu'ils me parlaient de lui d'un ton sérieux, je ne les comprenais plus, et je m'imaginais qu'ils prenaient ce sujet comme une sorte de texte parabolique pour me démontrer les avantages de l'éducation (SAND, Mauprat, 1837, p.123). [Le prophète] a des extases, des visions de Dieu. Dans cet état, il s'exprime en vers paraboliques (RENAN, Hist. peuple Isr., t.1, 1887, p.380). Le langage parabolique est (...) de telle nature que chacun en reçoit profit et science, selon sa disposition d'esprit, sa foi dans le Christ et sa connaissance des choses divines (KNABENBAUER, Évang. sec. Matth., t.1, 1892, p.519 ds Bible 1912).

— [En parlant d'un mode d'interpétation] Explication parabolique. Chaque parabole a nécessairement un sens littéral qui sert de point d'appui au sens parabolique (...). Il importe donc tout d'abord de bien saisir le sens littéral de la parabole. (...) le sens littéral une fois fixé, le sens parabolique doit être cherché, à l'aide de la clef qui est fournie soit par la parabole elle-même, soit par le contexte (Bible 1912).

♦En partic. Poésie parabolique. Poésie dans laquelle, d'après Bacon, on trouve toutes les allégories et les mythes de l'Antiquité. Bacon divise l'histoire en naturelle et civile; la poésie, en narrative, dramatique et parabolique (COURNOT, Fond. connaiss., 1851, p.501).

REM. Paraboliquement, adv., rare. D'une manière parabolique. S'exprimer, parler paraboliquement. Toutes choses universellement au ciel et sur la terre appartiennent au fils de Dieu, et par conséquent elles n'ont d'autre raison d'être que de le manifester, soit symboliquement par leur forme, soit paraboliquement par leur opération (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p.222).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. Début du XVI^es. (Roman des trois pèlerinages ds Mél. M. Roques, 1946, p.99). Empr. au b. lat. parabolicus, de même sens (IV^es. ds BLAISE Lat. chrét.), gr. «propre à servir de terme de comparaison», dér. de (v. parabole¹).

II.

⇒PARABOLIQUE², adj.

A. —GÉOM. Qui est relatif à la parabole (v. parabole² A). Courbe, fonction, ligne parabolique. On détermine (...) les formes génératrices, par [les noms] (...) de linéaire, de triangulaire, de ronde, d'elliptique, de parabolique; les mouvements primordiaux, par ceux de perpendiculaire, d'horizontal, de circulaire, d'elliptique et de parabolique (BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814, p.96). L'équation étant supposée linéaire, analytique, non parabolique (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.66).

♦Branche parabolique. Branche d'une courbe plane, sans asymptote et dont les points s'éloignent à l'infini. Branche parabolique d'une courbe T de R² d'équation y = f/x (BOUVIER-GEORGE Math. 1979).

B. —P. ext., cour.

1. [En parlant d'une chose concr.] Qui a la forme approximative de la parabole géométrique. Les valvules du pédicule (...) sont de forme semi-lunaire ou parabolique (CUVIER, Anat. comp., t.4, 1805, p.228). V. hyperbolique ex. de Bernardin de St-Pierre.

— BOT. [En parlant de feuilles, de pétales] Qui est arrondi vers le sommet et s'élargit à partir de ce point. Feuille parabolique:

• 1. Les pétales des fleurs sont disposés en épis perpendiculaires, tels que celui du blé; en radiées ou miroirs plans (...); en portions sphériques, comme dans la rose; en elliptiques, comme dans les lis, ou paraboliques, comme dans la capucine: ce sont là leurs formes principales. (...) toutes sont engendrées de la sphère.

BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814 p.63.

♦Empl. subst. fém. Plante qui présente cette caractéristique. Les paraboliques renvoient les rayons parallèlement, comme la vigne (BERN. DE ST-P., Harm. nature, 1814 p.63).

2. Qui décrit une parabole.

a) [En parlant d'un geste, d'un mouvement] Chute, geste parabolique. Un saut en hauteur qui devenait parabolique (...) nous en voyons comme cela tous les jours (...) mais leur saut à eux est complètement vertical (E. DE GONCOURT, Zemganno, 1879, p.225).

b) [En parlant de la trajectoire d'un projectile, d'un tir] On place une bombe dans un mortier, en adaptant au projectile une cordelette souple (...) le projectile passe par-dessus le bâtiment en péril, et y dépose, dans son mouvement parabolique, la corde bienfaisante (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p.269). Des catapultes à tir parabolique (L. DAUDET, Sylla, 1922, p.35). Si nous regardons une pierre tomber de la fenêtre d'un train, nous voyons une trajectoire parabolique (RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p.289).

— ASTRON. [En parlant de la trajectoire des astres] En forme de parabole Le professeur Schiaparelli, de Milan, frappé de leur vitesse [des étoiles], qui suppose une orbite parabolique (...) soupçonna, en 1866, qu'elles pouvaient avoir, comme les comètes, une origine étrangère à notre système (FLAMMARION, Astron. pop., 1880, p.681). On conçoit qu'un astre d'origine cosmique, venant à passer dans la sphère d'action du soleil, ait pu modifier sa trajectoire. Celle-ci, de parabolique ou hyperbolique qu'elle était, a pu d'abord devenir elliptique (H. POINCARÉ, Hyp. cosmogon., 1911, p.125). V. hyperbolique ex. de Kourganoff.

C. —OPT. [P. réf. au paraboloïde de révolution] Miroir, projecteur ou réflecteur parabolique. ,,Réflecteur ayant la forme d'un paraboloïde de révolution, utilisé dans les télescopes et les radiotélescopes, il est stigmatique pour un objet à l'infini sur l'axe`` (Astron. (CILF) 1980). Les radiations thermiques sont obtenues avec une lampe 1/2 watt de 2000 bougies placée au foyer d'un réflecteur parabolique (LE GENDRE ds Nouv. Traité Méd. fasc. 7 1924, p.115):

• 2. ... on se sert des miroirs paraboliques pour rassembler en un faisceau de rayons parallèles la lumière émanée d'une source lumineuse de petites dimensions. C'est ce qu'on appelle un projecteur ou réflecteur parabolique.

H. POINCARÉ, Théorie Maxwell, 1899, p.54.

— P. anal., ÉLECTR. Radiateur à miroir, à réflecteur parabolique ou p.ell., radiateur parabolique. Radiateur à miroir parabolique. (Dict. XX^es.). Un radiateur parabolique (Ac. 1935).

REM. Paraboliquement, adv. En décrivant une parabole. Se mouvoir, tomber paraboliquement. Il semblait parfois qu'un javelot fendît l'air paraboliquement, c'était une étoile filante (ARNOUX, Gentilsh. ceinture, 1928, p.241).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1571 géom. (Magie natur. ds DG); b) 1671 miroir parabolique (POMEY d'apr. FEW t.7, p.614a); 2. 1755 «qui affecte la forme approximative d'une parabole» (Encyclop. t.5, p.264b, s.v. écho). Dér. de parabole²; suff. -ique. Fréq. abs. littér.:30.

1. parabolique [paʀabɔlik] adj.

ÉTYM. V. 1500; lat. ecclés. parabolicus, du grec parabolikos. → 1. Parabole.

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♦ Didactique.

1 Qui est relatif, qui appartient à la parabole. Allégorique. || Exégèse parabolique.

2 Qui est exprimé au moyen d'une parabole. || Prophétie parabolique.

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DÉR. 1. Paraboliquement.

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2. parabolique [paʀabɔlik] adj.

ÉTYM. 1571 (la date alléguée [v. 1505] correspondrait à 1. parabolique); de 2. parabole.

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1 Géom. Qui est relatif à la parabole (2. Parabole). || Fonction parabolique, du second degré.

2 Plus cour. Qui a la forme d'une parabole. || Ligne, trajectoire parabolique. || Miroir parabolique.

1 — Parfaitement, un saut en hauteur qui devenait parabolique (…) nous en voyons comme cela tous les jours (…) mais leur saut à eux est complètement vertical (…) c'est comme un saut qui monterait dans une cheminée.

Ed. de Goncourt, les Frères Zemganno, LXVI.

♦ Spécialt. N. m. || Un parabolique : radiateur électrique à miroir parabolique (on dit aussi : radiateur parabolique).

2 (…) il m'a dit qu'un petit poêle parabolique qu'il possède lui cause des ennuis.

J. Romains, le Besoin de voir clair, Carnet pers. Antonelli, XII.

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DÉR. Parabolicité, 2. paraboliquement.

Encyclopédie Universelle. 2012.